L’Atelier du Furoshiki a visité le Musée du Shibori de Kyoto.
Un petit musée très intéressant avec la présentation des différentes techniques de shibori et 2 grandes fresques textiles, l’une copiant des extraits du Chôjû jinbutsu giga ou Chôjû giga, caricatures d’animaux (rouleaux de papier emakimono, du XIIe siècle, appartenant au temple Kôzanji de Kyôto et reconnus trésor national du Japon).
Les dessins de ces rouleaux, certainement une œuvre collective, caricaturent les moines bouddhistes japonais du XIIème siècle, les représentant sous la forme de grenouilles, lapins et singes. Certains le considèrent comme le plus ancien manga japonais.
La 2ème fresque s’inspire de ces rouleaux en l’adaptant au motif des jeux olympiques à l’occasion des Jeux Olympiques de Tokyo en 2020.
Vous pouvez aussi vous essayer à cette technique en participant à des ateliers.
©L’AtelierduFuroshiki
Brocante au Parc Okazaki de Kyoto.
Quelques furoshiki pour transporter et remiser les objets et textiles, Boro.
Le boro, lambeaux, haillons en japonais, est composé de textiles rapiécés avec des restes de vêtements, rideaux, housses de futon, etc. Cette technique permettait aux paysans japonais peu argentés de prolonger la vie des cotons et éviter le gaspillage. Transmis de génération en génération, ces textiles, enrichis au fur et à mesure de nouvelles pièces liées à des histoires familiales fortes, appliquent ce concept esthétique de wabi-sabi (sobriété, simplicité, asymétrie ainsi que marque du temps et d’usure sur les choses).
Chaque été, je fais les mêmes gestes : sortir tatamis, futon et oreillers remplis de sarrasin pour les purifier, les regonfler sous les rayons du soleil.
Cette année, j’ai décousus nos oreillers pour que les cosses soient directement chauffées. En les vidant, j’ai découvert que ces housses avaient été directement teintées par les cosses, mélangées à la sueur de nos nuits, et le temps…
Et c’est là que j’ai eu cet appel créatif d’un boro-talisman, d’un boro-fétiche, écho lointain d’influences africaines, d’un boro familial composé de résidus de cueillettes végétales (écorce de palmier, noyaux de dates, tiges de magnolia, fleurs séchées de bardane des bois), océanes (coquillages, haricots de mer, goémon, bois flotté), d’objets du quotidien liés à l’intime (rouleaux carton de fil dentaire, piques de brosse à cheveux en bois), de fils de jute teint à l’indigo naturel, fil de soie teint à l’avocat, fil de coton résidu de shibori (teint à l’indigo), fil de coton résidu de shibori (teint au réséda). Tous ces déchets, débris sont emplis d’un vécu, d’une histoire invisible, d’usure, de marques, de beauté et de puissance de l’imperceptible.
L’Atelier du Furoshiki
vous présente
ses nouvelles créations en coton recyclé et teinture Indigo naturel à la main.