Gros coup de cœur pour Tsuwano et ses habitant·e·s.
Cette petite ville située dans la région San-in, préfecture de Shimane, est entourée de montagnes et dominée par le Mont Aono.
Pour celles et ceux qui souhaitent faire un pas de côté et sortir des circuits touristiques classiques, cette ville est un vrai petit paradis où se mêle culture (musées, festivals, patrimoine architectural et religieux, brasseries de saké, etc.) et nature dans une ambiance chaleureuse et apaisante.
On ne peut pas non plus passer à côté du Zaracha, infusion locale de la plante kawaraktsumei qui par ses notes grillées rappelle un peu le hojicha et qui se déguste chaude ou froide. Découverte grâce à la Maison de thé Komien Kamiryo Chaho qui est tenue par Adrien et Rumi qui travaillent avec des producteurs locaux sans engrais chimiques ni pesticides.
Si vous avez envie de faire un tour à Tsuwano, n’hésitez pas à découvrir cette belle maison de thé, qui fait aussi logement à l’étage (un petit bijou traditionnel tout en esthétique et sobriété), car ses hôtes sont vraiment très accueillants et travaillent avec des produits de qualité.
Autre belle découverte, cette fois musicale : l’artiste Mariano Agostini vit depuis plusieurs années à Tsuwano et porte, entre-autre, un projet de musique végétale où il capte le chant des plantes grâce à une installation de sa fabrication, qu’il mêle à d’autres instruments (trompette par exemple), voix, sons naturels ou électro. Si vous voulez suivre son aventure : @mariano.artist
« Un instrument pour écouter le chant des plantes. Des micros pour écouter l’infiniment petit. Un humain et ses jouets. La musique est dans tout. Un hymne sort du monde.
Je propose un voyage musical aux multiples textures sonores. Je suis tour à tour sculpteur de son, chasseur de son, chef d’orchestre, musicien.
Ma musique aujourd’hui est le résultat du libre équilibre entre musique composée et improvisée, le mélange de musiques accoustiques et électroniques, la rencontre de sons issus du règne végétal, animal, minéral, fongique et de l’électricité.
Ma musique aujourd’hui est plus que jamais libre et colorée, depuis le monde microscopique jusqu’aux confins de l’univers ! » Mariano Agostini
Au gré des balades en transports en commun (trains et bus : fréquents, ponctuels, propres), le furoshiki est un allié pour transporter toutes ses affaires dont une gourde, un éventail, des paires de chaussettes (pour visiter ou manger dans tous les lieux avec tatamis), des paires de baguettes…
Tout ce qui permet d’éviter les sacs et les bouteilles en plastiques, la climatisation, et les baguettes jetables proposées dans les nombreux restaurants.
En voyage, essayons de garder nos bonnes habitudes éco-responsables…
L’Atelier du Furoshiki a profité de son passage à Kyoto pour rendre visite à l’équipe de Musubi, notre fournisseurs de furoshiki japonais, dans leur magnifique magasin.
Rencontre chaleureuse avec Mme Etsuko Yamada, directrice artistique et autrice de nombreux ouvrages sur le furoshiki, Ayano Hasui et Laureline Bobin du département des ventes à l’étranger.
Outre la beauté du lieu, ce fut un moment de partage où nous avons pu échanger à propos des pratiques du furoshiki au Japon et en France.
Autour de mon livre Furoshiki, l’art d’emballer avec du tissu, Editions Un Dimanche Après Midi, j’ai pu leur faire part de mes nombreuses expériences d’ateliers et de la réceptivité du public français pour cette technique ancestrale si bien adaptée aux préoccupations environnementales contemporaines.
De très beaux liens se sont noués…
Un grand merci à Etsuko, Ayano et Laureline pour leur accueil si bienveillant.
L’Atelier du Furoshiki a visité le Musée du Shibori de Kyoto.
Un petit musée très intéressant avec la présentation des différentes techniques de shibori et 2 grandes fresques textiles, l’une copiant des extraits du Chôjû jinbutsu giga ou Chôjû giga, caricatures d’animaux (rouleaux de papier emakimono, du XIIe siècle, appartenant au temple Kôzanji de Kyôto et reconnus trésor national du Japon).
Les dessins de ces rouleaux, certainement une œuvre collective, caricaturent les moines bouddhistes japonais du XIIème siècle, les représentant sous la forme de grenouilles, lapins et singes. Certains le considèrent comme le plus ancien manga japonais.
La 2ème fresque s’inspire de ces rouleaux en l’adaptant au motif des jeux olympiques à l’occasion des Jeux Olympiques de Tokyo en 2020.
Vous pouvez aussi vous essayer à cette technique en participant à des ateliers.
©L’AtelierduFuroshiki
Brocante au Parc Okazaki de Kyoto.
Quelques furoshiki pour transporter et remiser les objets et textiles, Boro.
Le boro, lambeaux, haillons en japonais, est composé de textiles rapiécés avec des restes de vêtements, rideaux, housses de futon, etc. Cette technique permettait aux paysans japonais peu argentés de prolonger la vie des cotons et éviter le gaspillage. Transmis de génération en génération, ces textiles, enrichis au fur et à mesure de nouvelles pièces liées à des histoires familiales fortes, appliquent ce concept esthétique de wabi-sabi (sobriété, simplicité, asymétrie ainsi que marque du temps et d’usure sur les choses).